Journal de redéconfinement (jour 73) - Hold up

Salut,

J’ai entendu l’humoriste Sophia Aram sur France Inter hier matin, à propos du film « Hold up ». Sans doute sa chronique était-elle motivée par le succès, sur les « réseaux sociaux », de ce film qui plaide pour une manipulation de l’opinion dans le cadre de la lutte contre la pandémie de covid-19.

Sophia :
https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-sophia-aram

A la fin, on ne sait pas trop si Mme Aram nous sert du lard ou du cochon. Même si l’objectif général semble être de ne pas nous donner envie de voir le film, il reste de la place pour le doute. Je ne vois qu’une explication : les chroniqueurs et journalistes des médias d’état, ceux qui ont encore des scrupules et peut-être un peu le respect de la déontologie du métier, se voient obligés, comme dans le défunt empire des soviets, à des exercices de contorsion funambulesque s’ils veulent conserver leur emploi.

Comme plusieurs personnes m’avaient envoyé un lien vers ce film, j’avais commencé à le regarder, mais j’ai zappé assez vite d’un intervenant à l’autre, parce que j’en connaissais déjà un grand nombre, dont j’avais entendu le discours sur la question de ce coronavirus. Je me suis dit que je ne n’apprendrais pas grand’ chose de plus.

Et puis, j’ai partagé la vidéo avec quelques contacts choisis… et aussitôt reçu en retour, comme je m’y attendais, une volée d’anathèmes : « Quoi, Richard, tu oses relayer ce genre de merde de théorie du complot !? Mon pauvre vieux, tu es tombé bien bas. ». Je sentais bien la condescendance, le mépris. J’aurais dû avoir honte, n’est-ce pas ?

Eh ben non. Je m’en fous : je ne vais pas commencer à me censurer pour faire le mouton de Panurge.

Mais quand même, je me suis forcé à regarder le film de bout en bout (2h40) par épisodes, histoire de vérifier si la forme et le contenu pouvaient mériter le qualificatif de complotiste.

Je n’ai en effet pas appris grand-chose de neuf, mais je peux maintenant répondre à la question.

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Parfois, la forme est un peu à la dramatisation, pas énorme, mais c’est dommage.
Il y a des images inutiles et c’est assez brouillon, les thèmes se mélangeant souvent.
Ca ne fait souvent qu'effleurer un sujet.
Pour l’essentiel, ce sont des témoignages. La voix off du réalisateur ne sert pas le propos.

Résumé rapide.
D’abord des infos diverses, puis
- à la 30^ème minute, saga des masques.
- à la 43^ème, guerre de la chloroquine.
- à 1h09, gestion de crise.
- 1h20 : interrogations : Bill Gates, Jacques Attali, OMS, Médias, corruption…
- 1h50 : soupçons, accusations
- 2h05 : dimension politique.
La fin est un peu légère.

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En conclusion :

- Film ambitieux, qui veut englober tous les sujets en une fois ; il y manque donc forcément des arguments, des faits, des preuves qui ont été développés par ailleurs ; dommage, ça fait un peu bâclé.

- On n’est pas obligé de suivre la suggestion qui est faite d’un calcul, d’une préméditation, d’une stratégie secrète menée par les multinationales de l’industrie pharmaceutique – stratégie possible, mais suggérer n’est pas démontrer ; dommage de donner des arguments à ses contradicteurs.

- En revanche, si on n’a jamais encore mis le nez dans ces sujets, le film peut aussi suggérer des recherches personnelles intéressantes.

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Mes amis qui ont rejeté en bloc le film, et donc balayé d’un revers de main les questions qu’il évoque, ont eu tort de vouloir rester sourds et aveugles, cramponnés à leur dogme, à ne compter que sur la répétition médiatique d’un mantra et l'accusation de complotisme pour m'imposer leur croyance.

Le refus de la discussion n’a jamais eu valeur de démonstration.
Et il fait naître toutes sortes de soupçons.

Le film est ici :
https://video.ploud.fr/videos/watch/cd6f0fb2-b00b-40ae-8921-4e9c47e32b82

 

Richard

(à suivre)