En farfouillant dans la friperie Youtube, je viens de tomber
sur cette vidéo BFMTV du 23 juin : https://www.youtube.com/watch?v=MT90G2unskk
Le malicieux Jean-Jacques Bourdin reçoit le Nicolas Hulot nouveau
qui, après Ushuaia, la fondation Hulot financée par EDF, L’Oréal et TF1, puis
dix ans de valse hésitation, s’est repeint en violet LREM en acceptant enfin d’être Ministre
(de la Transition Ecologique et Solidaire).
Ca dure vingt
minutes. Malheureusement, vingt minutes, c’est long quand on n’a rien à
dire. C’est pourquoi Hulot bégaie beaucoup, comme Hollande quand sciemment il nous
mentait ; son discours, c’est de la langue de bois, ça sonne bien creux. (Qu’est-ce qu’il apprend vite, le
bougre !)
Et d’abord, ce n’est pas de sa faute : il y a toutes
ces situations difficiles dont il hérite. Et ce n’est pas faute de les avoir
dénoncées lui-même pendant tant d’années aux côtés des ONG ! Mais il y a ces
situations difficiles dont il a conscience que… elles sont difficiles. Fiscalité,
intérêts économiques, phénomènes culturels, obligations de cohérence
européenne, poids des contrats déjà signés, menaces financières pesant sur
l’état, tout ça est difficile. Bref, on comprend vite qu'il n'y a pas grand chose à espérer. Mais avouer qu’il y a trop d’intérêts fortement
contraires à une gestion écologique des transports, de la bouffe, de l’énergie,
etcetera, qui sont les intérêts d'une oligarchie d’une puissance démesurée par rapport au maigre pouvoir d’un
ministre de la république, ça, il évite de le dire. Mais il le sait. C’est pour ça qu'il
bégaie, à la façon de ceux qui mentent (le menteur se trahit toujours, faut juste ouvrir l'oeil pour le caler), comme par exemple Hollande avec ses euh... euh… euh. Ah oui, mais ça,
je l’ai déjà dit.
Sur les droits d’exploiter de nouveaux gisements
d’hydrocarbures, sur le problème des loups qui déciment les troupeaux, sur la
corrida, sur l’extraction des sables en Bretagne, sur les boues rouges en Méditerranée,
sur les états généraux de l’alimentation (qui serait son idée), sur les
perturbateurs endocriniens, sur l’EPR de Flamanville, sur le nucléaire, sur les
éoliennes, il dit :
- laissez-nous travailler
- nous serons fermes ; et en même temps…
- il faut écouter les populations dans les régions
- on ne peut pas tirer un trait sur la culture des gens
- il faut faire attention à ne pas aggraver le chômage
- il faut tenir compte des paysans
- nous négocierons avec les partenaires
- interdire ce qui a été accordé entraînerait de sévères
amendes
- on va regarder ce qu’on peut faire
- il faut d’abord voir le schéma d’ensemble
- on se mettra autour d’une table
- on discutera avec l’Allemagne et je souhaite que…
- je tiendrai compte de l’avis des autres ministres
- nous bâtirons une stratégie
- à l’horizon d’à peu près... assez proche…
Ben oui, mes enfants : on a mal pour lui. Pas besoin de décrypteur
pour comprendre que ce Hulot-là n’a aucun pouvoir de décision, aucun poids,
aucune espérance même de convaincre qui que ce soit de faire une seule
concession un tant soit peu significative sur l’écologie. Tu vois sa tête
pendant l’interview et t’as compris qu’il n’y croit pas lui-même. Il ment, quoi.
Et alors ? Il ne savait pas, avant d’accepter ce
poste, qu’il aurait le cul à côté de sa chaise de ministre et que n’importe
quel pébroque pouvait faire le même job de figurant, ou il est juste là pour la
paie ? Merde! Vite, trouvez-moi un seul gusse qui a voté Macron en
croyant vraiment que « La
République En Marche » allait changer, moraliser, révolutionner la
politique en France.
Richard
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