lundi 10 juillet 2017

La comédie du pouvoir - 9. Même plus besoin de faire semblant

Il y a eu des élections. La moitié du peuple était ailleurs, l’autre moitié a voté, mais à la majorité de celle-là, il n’a pas semblé inquiétant que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains du seul Macron, soucieux de satisfaire les appétits de l’oligarchie qui l’a porté au pouvoir, de la même façon que par la publicité on impose une lessive. Avec les législatives, on avait encore espéré gagner le combat ou au moins équilibrer les forces. Mais la démocratie à la sauce Vème République a donné à Macron la corde pour nous étrangler. Parce que les députés EM, ainsi que des LR et quelques autres, se comportent désormais comme la clientèle de César ; il ne faut donc pas compter sur eux pour défendre les intérêts des travailleurs, des retraités, des malades, des pauvres, ni même ceux de leurs électeurs.

Il y a certes longtemps que nous vivons en ploutocratie, mais jadis on faisait semblant. De nos jours, en effet, les riches ne se gênent plus pour cracher à la gueule du peuple, et Macron le premier qui, dans ses rares moments de sincérité, n’exprima que mépris pour les « ouvrières analphabètes » et les smicards. C’est pourquoi le gouvernement annonce 120.000 fonctionnaires en moins, le point d’indice gelé, le jour de carence rétabli, sous prétexte d’égalité de traitement avec le privé (c’est en vertu de cette égalité de traitement (avec les chefs d’entreprises), évoquée en son temps par Sarkozy, que tous nos élus s’augmente régulièrement eux-mêmes). Et c’est pourquoi le code du travail va être rédigé par le MEDEF et le fonctionnement de l’assurance sociale dicté par les banques et les assureurs privés. Et c’est parce que nos maîtres n’ont pas de scrupule à dévoiler leur véritable objectif qu’en même temps l’homéopathique taxe sur les transactions financières est supprimée ainsi que les charges sur les très hauts salaires de la finance. Il s’agirait d’attirer les financiers de la City. Pour notre bien. Diantre ! Dans ce cas, pourquoi ne pas carrément aligner la fiscalité française sur celle du Luxembourg ?

Bon, on a compris qu’ils se lâchent, griserie du pouvoir, mais qu’ils doivent faire vite aussi, entuber le peuple tant qu’il est encore groggy. Après les onze vaccins obligatoires dont même le plus naïf des naïfs devine quelle industrie mortifère - oui, la pharmacie nous tue peut-être plus qu’elle nous sauve !- se cache derrière cette décision, voilà que notre vaillant président n’a pas un seul mot de commentaire sur la décision européenne (et donc française) d’autoriser à nouveau de ces saloperies chimiques hautement suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. C’était pourtant bien écrit noir sur blanc dans le programme du candidat Macron. « Nous placerons la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides. Ils sont l’une des principales causes de l’augmentation des cancers des enfants depuis 20 ans. » Ah ben moi, là je comprends que Macron a encore une fois menti et qu’en vérité il n’en a strictement rien à fiche que nos enfants chopent des cancers.

Franchement, il a honte de rien, ce type. Il aurait pu faire semblant, expliquer à la presse qu’il avait jeté toutes ses forces dans la bataille pour la santé de nos petits ; il aurait pu avoir évoqué le principe de précaution, peut-être… « Tu sais où tu peux te le mettre, ton principe de précaution ? » Aurait alors répondu Merkel, sponsorisée par Bayer-Monsanto.
Imparable ? Non, parce que le principe de précaution, c’aurait été tout simplement de ne pas voter Macron.

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