Il y a eu des élections. La moitié du peuple était ailleurs,
l’autre moitié a voté, mais à la majorité de celle-là, il n’a pas semblé inquiétant
que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains du seul Macron, soucieux
de satisfaire les appétits de l’oligarchie qui l’a porté au pouvoir, de la même
façon que par la publicité on impose une lessive. Avec les législatives, on
avait encore espéré gagner le combat ou au moins équilibrer les forces. Mais la
démocratie à la sauce Vème République a donné à Macron la corde pour nous
étrangler. Parce que les députés EM, ainsi que des LR et quelques autres, se
comportent désormais comme la clientèle de César ; il ne faut donc pas
compter sur eux pour défendre les intérêts des travailleurs, des retraités, des
malades, des pauvres, ni même ceux de leurs électeurs.
Il y a certes longtemps que nous vivons en ploutocratie,
mais jadis on faisait semblant. De nos jours, en effet, les riches ne se gênent plus pour
cracher à la gueule du peuple, et Macron le premier qui, dans ses rares moments
de sincérité, n’exprima que mépris pour les « ouvrières
analphabètes » et les smicards. C’est pourquoi le gouvernement annonce
120.000 fonctionnaires en moins, le point d’indice gelé, le jour de carence
rétabli, sous prétexte d’égalité de traitement avec le privé (c’est en vertu
de cette égalité de traitement (avec les chefs d’entreprises), évoquée en son
temps par Sarkozy, que tous nos élus s’augmente régulièrement eux-mêmes). Et c’est
pourquoi le code du travail va être rédigé par le MEDEF et le fonctionnement de
l’assurance sociale dicté par les banques et les assureurs privés. Et c’est
parce que nos maîtres n’ont pas de scrupule à dévoiler leur véritable objectif
qu’en même temps l’homéopathique taxe sur les transactions financières est
supprimée ainsi que les charges sur les très hauts salaires de la finance. Il
s’agirait d’attirer les financiers de la City. Pour notre bien. Diantre !
Dans ce cas, pourquoi ne pas carrément aligner la fiscalité française sur celle
du Luxembourg ?
Bon, on a compris qu’ils se lâchent, griserie du pouvoir,
mais qu’ils doivent faire vite aussi, entuber le peuple tant qu’il est encore
groggy. Après les onze vaccins obligatoires dont même le plus naïf des naïfs
devine quelle industrie mortifère - oui, la pharmacie nous tue peut-être plus
qu’elle nous sauve !- se cache derrière cette décision, voilà que notre
vaillant président n’a pas un seul mot de commentaire sur la décision
européenne (et donc française) d’autoriser à nouveau de ces saloperies
chimiques hautement suspectées d’être des perturbateurs endocriniens. C’était
pourtant bien écrit noir sur blanc dans le programme du candidat Macron.
« Nous placerons la France en tête
du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides. Ils sont
l’une des principales causes de l’augmentation des cancers des enfants depuis
20 ans. » Ah ben moi, là je comprends que Macron a encore une fois
menti et qu’en vérité il n’en a strictement rien à fiche que nos enfants
chopent des cancers.
Franchement, il a honte de rien, ce type. Il aurait pu faire
semblant, expliquer à la presse qu’il avait jeté toutes ses forces dans la
bataille pour la santé de nos petits ; il aurait pu avoir évoqué le
principe de précaution, peut-être… « Tu sais où tu peux te le mettre, ton
principe de précaution ? » Aurait alors répondu Merkel, sponsorisée
par Bayer-Monsanto.
Imparable ? Non, parce que le principe de précaution,
c’aurait été tout simplement de ne pas voter Macron.
Bien dit !
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