vendredi 9 novembre 2018

Harcèlement, et cetera

Boum ! Le chiffre effrayant est tombé ces jours-ci : 1 élève sur 3 le matin, 1 sur 2 à midi (les journalistes ne sont plus à une blague près) est victime en France de harcèlement à l’école. En même temps - c’est louche, non ? -, le gouvernement lance une campagne de… enfin, annonce qu’il va… enfin, la création d’un site où trouver… euh… comment te démerder tout seul si tu en es victime. http://eduscol.education.fr/cid55921/le-harcelement-en-milieu-scolaire.html

Pour bien faire comprendre ce qu’est le harcèlement, la télé nationale a montré un gamin de petite classe expliquer que quand il demande à un autre de jouer avec lui, l’autre refuse. Ok. Là, j’ai bien compris ce qu’est le harcèlement. Donc, le maître qui oblige un enfant à se taire ou à faire son exercice de math (photocopié et à choix multiples) le harcèle.

C’est sans doute pour cette raison que les enseignants n’ont pas signalé plus tôt qu’un enfant sur deux se fait harceler dans leur classe et dans la cour, instaurant de fait une loi du silence qui, s’ils ne sont pas simplement négligents ou n’ont pas de la fiente dans les yeux à moins qu’ils craignent la réaction des parents violente du petit monstre harceleur, doit bien être pour arranger quelqu’un. Oui, mais qui ? Cherche à qui profite le crime, celui qui a un mobile.

Un sur deux ! Mais dans quelle société, dans quelle civilisation une telle proportion de violence sociale est-elle possible, présente, si banale ? Dans une société qui laisse la pauvreté matérielle, la misère culturelle, l’égocentrisme et la bêtise télévisuelle envahir le quotidien : la nôtre.

Bon, ça n’a même pas fait le buzz. Deux jours et c’est enterré. On passe à autre chose  - à moins que ça soit arrivé après ou pendant : avec les infos, on ne sait plus, il n’y a pas de suivi, pas de logique - : des immeubles qui s’écroulent à Marseille. Aussitôt s’en trouvent un peu partout en France. Encore des chiffres, en centaines de milliers. On savait ! Et on n’a rien fait. Normal, ça coûte un sac de pognon aux proprios de refaire à neuf, propre, vivable, pimpant. De toute façon, c’est que des colorés et des pauvres qui  s’entassent là dedans ; c’est bien assez bon pour eux.
Et les pouvoirs publics ? Rien fait non plus ! « Je ne savais pas » dit le maire de la ville ; et d’en appeler au gouvernement. Le gouvernement reste silencieux. Tiens, pourquoi ? Bon, allez, on ramasse les morts et on passe à autre chose.

Pétain : des heures et des heures de blabla entre les pour et les contre (faut remplir le temps d’antenne). Chacun campe sur ses tranchées, répète sans cesse la même chose, sans entendre l’autre, et nous, auditeurs, on a juste envie de zapper. Zut, c’est pareil sur les autres chaînes.
Trump : embêté par un journaliste qui veut une réponse à sa question, il l’insulte face aux caméras puis lui retire son autorisation d’exercer son métier. Ça se passe comme ça chez Onc’ Mickey ; si tu n’encenses pas le tsar, il t’écrase la gueule à coups de talon.

On aurait pu avoir des nouvelles de la manifestation des ambulanciers contre la loi qui va faire basculer toute leur activité dans le giron des grands groupes (vous allez voir que Leclerc va se lancer dans l’ambulance !), et que les CRS ont déménagés à l’aide de pelleteuses mécaniques - avec matraque et lacymo, bien sûr.
Ah, les vestes bleu marine ont bien du taf en ce moment… surtout pour tenir la foule à distance du président et lui éviter de se prendre une tarte à la crème dans la figure.


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