Dans les pires circonstances, notre radio nationale n’oublie
jamais ses fondamentaux, prêchant toujours par-dessus le malheur que « le
Capitalisme est grand et que Macron est son prophète ».
Ce matin du 10 septembre, France-Inter reçoit Victorien
Lurel, ancien député de Guadeloupe et ancien ministre de Jean-Marc Ayrault. On
parle du cyclone. Lurel critique la gestion de la situation par le
gouvernement, qui ferait trop peu, trop mal, pas de la bonne façon, et dans
tous les cas moins bien que la partie néerlandaise de Saint-Martin. Sachant à
quel point la contradiction ulcère notre prince, Demorand, bon serviteur, aussitôt
édulcore la pilule : « Comment expliquez-vous que les Guadeloupéens n’obéissent pas aux injonctions du gouvernement ? »
Encore un peu et les îliens (pas très bons Français, hein ?)
seront responsables de ce qui leur arrive… voire du cyclone même, pourquoi pas.
Vendredi, tandis que l’ouragan laissait Saint-Martin et Saint-Barthélémy
à terre, poursuivant sa route vers le nord-ouest, narration connotée typique de
France-Inter, par je ne sais plus quelle présentatrice du journal (de toute
façon, ces journalistes-là se copient tous) : « […] vers Cuba où le régime a ordonné l’évacuation […] les autorités
floridiennes sont en train d’organiser
l’évacuation… » Juste pour répéter que Cuba est une dictature dans
laquelle les journalistes, comme cette dame elle-même, sont libres de faire l’éloge
de leur président ?
Et nous, auditeurs, sommes supposés secouer de bas en haut
la tête, comme ces petits chiens qu’on pose sur la plage arrière des voitures ?
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