L’état providence, c’est fini ! Je ne sais plus qui avait dit ça - il y a déjà quelques années -, manière de signifier aux trois millions
de Français fainéants qui « vivent sur le chômage » et autres allocations
qu’ils allaient devoir maintenant se remuer pour mériter leur bifteck. Non
mais ! C’est vrai, quoi, tout le monde le sait : yaka traverser la
rue pour trouver du travail ! - mais je me rappelle très bien que ça m’avait laissé
sur le cul.
Oui, sur le cul ! Parce qu’à part l’Etat, Coluche et l'abbé Pierre (pour faire court),
je ne vois pas qui ferait providence dans cette fosse à purin qu’est le monde
aujourd’hui. A moins que les patrons, les bourgeois, les rentiers, la poignée
d’actionnaires (des personnes, pas des sociétés anonymes) qui ont fait main
basse sur toute la richesse produite dans le mode, soient pris tout à coup d'une charitable pensée....
Peu importe qui a craché ainsi sur l’état providence, mais
ça ne pouvait pas être un des gilets jaunes (ils n’existaient d'ailleurs pas à l’époque) :
cette petite phrase résume la ligne directrice du projet de Macron et des
libéraux de tous poils qui dirigent la France, l’Union Européenne et la zone
Euro et qui ont mis les gilets jaunes dans la rue. En France, l’objectif ultime de LREM et LR (je parle de Macron et de leurs
autres cadres, pas de leurs électeurs), c’est le triomphe total de la ploutocratie (= d'eux-mêmes, et des autres rien à foutre)
Plouto-cratie = gouvernement par les riches.
Pour les riches (ne me demandez pas à partir de combien on
est riche, c’est à vous de savoir de quel côté vous êtes), ces riches qui ont
déjà le pouvoir par leur richesse, l’argent, un pouvoir exorbitant qui ne
reconnaît aucune valeur au travail, pour les riches donc, le pouvoir politique est en
effet une gêne inadmissible, pour la simple et dérisoire raison qu’il permet aux peuples d’exercer de temps à
autre un contre-pouvoir par le biais des élections.
Que le pouvoir politique soit affaibli ou que le peuple se
donne un président ultra libéral, n'importe pas : c’est encore trop pour eux. Il leur faut absolument, purement et simplement, détruire les états.
Pour l’instant, ça ne leur a pas été possible. OK, se disent
-ils alors. Patientons, mais en agissant. En attendant, ils travaillent donc au
projet de réduire la politique à un jeu de bonneteau, bonnet blanc et blanc
bonnet, de façon à ce que les états, quelle que soit la couleur de leurs
dirigeants, soient réduits à une impuissance totale, c’est-à-dire à l’incapacité
définitive de nuire à leurs intérêts.
Dans ce grand complot contre les peuples - le peuple = la
somme des individus qui n’ont aucun pouvoir -, les structures associatives, fédératives,
sociales, consultatives, solidaires, citoyennes, électives, politiques, bref, tout
ce qui lie entre eux les individus, les rend solidaires et les protège de la
violence de cette minorité de possédants, tout cela doit disparaître.
Pour parvenir à cette victoire totale, les riches ont un
plan : soudoyer les élites et les politiques tant qu’ils peuvent,
s’emparer de la totalité des médias, et ainsi museler toute pensée libre (ô pensée
libre ! quelles que soient vos convictions, songez à ce que signifie la
pensée libre). Selon leur plan, ils traqueront, harcèleront, pressureront, circonviendront
chaque individu, par la lassitude, par le dégoût, par la peur. Pour lier les peuples dans leurs ténèbres, ils leur
ôteront leurs dernières armes…
Tout cela est théorisé, fomenté en secret (oui, c’est un complot),
instillé dans les esprits depuis des décennies, en fait depuis que le Conseil de
la Résistance a imposé le modèle français de solidarité sociale à la
bourgeoisie française d’après guerre, ex-planquée ou ex-collaborationniste, mais toujours et encore planquée aujourd'hui dans les paradis fiscaux.
Macron se voyait comme l’aigle ultime terrassant les espoirs du peuple, et paf…: les gilets jaunes ! Ah, les amis, comme cela est réconfortant !
PAF dans les dents des gilets jaunes
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=hYdMme-miPg
Alain