mardi 4 décembre 2018

Réponse du gouvernement aux Gilets Jaunes ? La bonne blague

Le discours du premier ministre ce midi, censé être une réponse aux revendications des Gilets Jaunes, pourrait se résumer ainsi :

1. La situation actuelle, ce n’est pas nous, c’était avant, c’est la faute des autres (donc de Macron quand il était à Bercy avec Hollande ? Hollande que par parenthèse on n’entend pas faire le malin en ce moment)

2. Nous ne reculons pas, nous faisons seulement un pas de côté… parce que nous avons raison et ne céderons donc jamais sur le fond

3. Si nous avons l’air de céder, ce n’est pas à vos revendications fourre-tout, mais face à votre violence, car nous, gens responsables, nous vous donnons cet os à ronger pour éviter de nouveaux dégâts, de nouveaux morts, et c'est inadmissible, à cause de vous, et je salue le courage des forces de l’ordre (bla bla bla.)

4. En fait, nous ne cédons rien puisqu’il ne s’agit que d’un moratoire, c’est-à-dire que les taxes et tout le bazar (l'harmonisation des retraites, tiens !), vous y aurez droit quand même, à la fin des six mois, et bien profond encore.

5. On va discuter avec les corps intermédiaires et les élus, des gens bien élevés qui vont certes nous contredire mais qu’on enverra sur les roses vu qu’on a la majorité à l’assemblée.

Le message est clair, il signifie : « Français, je vous emmerde. »

Le discours du premier ministre de ce midi prouve également que ce gouvernement ne connaît qu’une seule forme de rapport social, la violence. La méthode : je détruis toutes les protections sociales, je détruis l’état, je pompe le fric uniquement chez les gens qui vivent de leur travail, et quand en réaction, je me prends trois semaines de manifestations soutenues par 75% des Français, je leur envoie les casseurs et les CRS.

Il aura donc fallu que les beaux quartiers soient saccagés et que les entrepreneurs du transport routier (des patrons !) s’en mêlent, bloquent les raffineries, que les lycéens rejoignent la rue, pour que ces messieurs daignent faire semblant d’avoir compris la colère du peuple.

Tout ce montage cynique, trompeur et toujours provocateur montre que pour ce gouvernement, il n'y a pas encore eu assez de violence. 

L’ensemble des discours du premier ministre et de son gourou de l’Elysée, depuis son élection et en particulier ces dernières semaines, a en outre définitivement remis en lumière le rapport de force agissant au sein de notre société, qui est la lutte des classes.

Macron a en effet bien expliqué qu’il y avait deux sortes de citoyens, les premiers de cordée d’une part et les moins que rien d’autre part.
Les premiers sont la petite minorité qui a et gagne du fric sans rien faire et le planque dans n’importe quelle entreprise de n’importe quel pays (un chantier naval italien, un armateur panaméen, un fond de pension américain, un transporteur polonais, une banque luxembourgeoise…) du moment que ça rapporte.
Les autres constituent l’immense majorité de ceux dont la vie est toute en France, qui travaillent et n’ont pas les moyens de mettre du fric de côté ou, quand ils en ont, ne peuvent le planquer nulle part ailleurs qu’ici-même, dans l'économie du pays.

Sans rapport (ou presque) mais pour détendre l’atmosphère : une petite histoire de Noël.

C’est une petite fille qui vient voir le Père Noël et lui demande :
- C’est vrai que la fête de Noël est un message de paix sur la Terre ?
- Oui, mon enfant. Mais toi, qu’est-ce que tu voudrais pour Noël ?
- Je voudrais que tu fasses la paix sur la Terre.
- Ah ça, je ne peux pas, mon enfant.
- Alors que plus personne ne soit dans la misère.
- Je ne peux pas non plus.
- Alors au moins que plus personne n’ait faim
- Non, ça non plus, je ne peux pas
- Bon, alors, apporte à mon papa et à ma maman un peu plus de sous à la fin du mois.
- Mais bon sang, puisque je te dis que je ne peux pas…
- Alors tu ne sers à rien ?
- Bon allez, ça suffit, maintenant. Dis-moi ce que tu veux et qu’on en finisse.
- Je voudrais une trottinette électrique.
- Une trottinette électrique ! Ha ha ! Mais tu rêves, pauvre conne, tes vieux n’en ont pas les moyens. Allez, dégage !









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