lundi 3 décembre 2018

Les Gilets Jaunes et la tentation du coup d’état

J’entendais hier soir (2 décembre) que le pouvoir pourrait décréter l’état d’urgence pour répondre aux violences qui ont eu lieu autour de la manifestation du 1er décembre. Je ne sais pas qui a lancé cette idée et l’info, peut-être les journalistes eux-mêmes, ils sont capables de tout, pourvu que ça mousse, mais aussitôt fusent des commentaires comme quoi cela ne servirait à rien, que les Gilets Jaunes continueraient quand même. Avec cette deuxième partie du discours, je suis d’accord.

Mais l’état d’urgence servirait bien à quelque chose : faire taire par la voie légale toute contestation en utilisant tous les instruments liberticides que la loi donne dans ce cas à l’exécutif : assignations à résidence, perquisitions administratives, fermeture de certains lieux publics ou privés, interdiction de la circulation, interdiction de manifester. Le gouvernement peut le décider tout seul.
Si les gilets Jaunes continuent malgré tout de manifester, l’étape suivante serait la proclamation de l’état de siège et là, c’est l’armée qui rétablirait l’ordre (républicain).

Ce matin, Emmanuel Todd sur France Culture a réussi, malgré un présentateur qui lui coupait la parole à tout bout de champ, à dire qu’il ne fallait pas réclamer la démission de Macron parce que ce qui est le plus à craindre, c’est le coup d’état. Je l’ai compris comme ça : Macron étant trop limité intellectuellement pour se rendre à l’évidence et démissionner, il va vouloir rester au pouvoir à tout prix et donc devoir employer encore davantage la contrainte et la force pour mater tous ceux qui s’opposent à lui. Etat d’urgence, puis état de siège et dernier palier : Macron demande à son assemblée de le nommer Imperator et de lui remettre le pouvoir absolu. Au nom de la République.

Bien sûr, personne ne croit à ce scénario : la France n’est pas une quelconque dictature de pays de l’Est, dis donc ! c’est un grand pays de Gaulois irréductibles qui jamais ne se laissera faire ; Todd n’est qu’un agité du bocal, un extrémiste de la pensée (comme Michel Onfray ou Jean-Luc Mélenchon ?).


A la vérité, oui, je crois Macron capable du pire. Enfin, nous verrons ça dans les jours qui viennent…

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