J'étais parti
pour commenter les voeux du président et puis j’ai renoncé.
Je n’allais pas
me retaper quinze minutes d’un discours insipide qui commence par remercier la
police mais pas les gens qui se lèvent pour travailler, bourré de lapalissades,
de « je veux… il faut… nous devons… » (ça ne mange pas de pain), de
mensonges éhontés (la réforme du code du travail protège les travailleurs ;
plus de moyens pour la santé avec moins de cotisations sociales), de pensées
inachevées (à qui ou quoi devons-nous cesser d’être soumis ?), à peine
émaillé de quelques sous-entendus (les gilets jaunes, ce n’est pas bien ce que
vous avez fait) ; mais finalement, je viens de me lancer sans filet.
Au milieu de ce
pénible amphigouri, il y avait une petite phrase qui semblait vouloir dire que
la suprématie financière ultralibérale était en train de s’achever. Un instant,
j’ai cru halluciner, revoir François Hollande quand il déclarait son ennemi la finance.
En fait, le sens général du message, subtilement mais fermement présenté, est
le suivant - et nous sommes priés de bien l’intégrer - : « je continuerai comme en 2018, mais plus
fort et plus vite ». Même sa fameuse consultation, à peine mentionnée
(elle doit le gêner), il la balaie sous le tapis.
Du coup, on n’a
plus besoin, ni envie, d’écouter sa triplette de vœux pieux, « vérité, dignité,
espoir », à laquelle soixante-dix Français sur cent auraient certainement préféré
vin, pain et saucisson.
Et le discours se
termine, en une apothéose de politique politicienne, par le lancement de sa
campagne pour les élections européennes.
Ça va, on a
compris : il faut absolument sauver l’Union Européenne (qui a chaud aux
fesses par les temps qui courent). Même si le Parlement Européen n’a aucun pouvoir,
sinon de nous enquiquiner avec des normes mesquines, il ne faudrait pas que le
populisme y gagne de la visibilité. Les Juncker, les Bolloré, les Drahi, tous les
féroces défenseurs du capitalisme ultralibéral vont montrer les dents, lâcher
leurs chiens médiatiques pour nous menacer de l’enfer si nous ne votons pas comme
ils le souhaitent pour davantage encore de cette Europe ultralibérale pour eux,
mais mortelle pour nous, les peuples.
Fort du soutien de
l’invincible armada des médias, Macron, comme d’habitude, a parlé comme si son
auditoire était constitué de crétins incapables de comprendre comment il essaie
de les entuber. Tout à fait caractéristique du pervers narcissique manipulateur
ou… de l’escroc. Il est les deux.
Quand c’est bien fait,
et que la victime est consentante, ça marche. Des tas de gens se sont fait
avoir, mais il nous a fait le coup tellement souvent que cette fois, je crois bien
que plus personne n’ignore à quoi il doit s’en tenir.
Arrestation d'Eric Drouet hier soir aalors qu'il rendait hommage aux gilets jaunes victimes. Le petit caporal tire ses dernières cartouches. Faut dire qu'avec 17% de satisfaits ...
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