En quelques heures, tout a été dit sur le sujet. Seuls les LREM le trouvent grand, et l'appellent un débat, tous les autres crient à l'entourloupe, à l'enfumage. J'ai décidé de lire la fameuse lettre du président, pour me faire ma propre idée.
Dans la première partie, le dingue de l'Elysée nous explique que tout va bien, que la France est le pays des superlatifs, super liberté, super égalité, super fraternité, plus que partout ailleurs au monde, que les Français devraient donc être contents de leur sort. En gros, il nous reproche de râler pour quelque chose, ce con.
Ah mais non, je pige : en fait, il fait allusion à Marine Le Pen. C'est vrai qu'on l'a échappée belle. Donc, la peste au lieu du choléra : il faudrait qu'on soit contents...
Déjà là, j'en savais assez, j'ai eu envie d'arrêter. Mais je me suis fait violence.
Ensuite vient le couplet "mais quelque chose ne va pas" et de parler de NOUS, comme s'il se comptait lui-même dans les insatisfaits de la politique qu'il met en oeuvre depuis qu'il est passé par Bercy. Il admet donc qu'il y a de quoi râler ?
Oui mais on connaît la suite, car il nous a déjà fait le coup : d'après lui, les Français ne sont pas contents parce que ses réformes libérales à lui - qu'elles sont bonnes ! destruction de la sécurité sociale, vente des bijoux de l'état, privatisation des services publics - ne vont pas assez vite. Il paraît même que NOUS serions impatients de voir aboutir ses prochaines réformes (retraites, justice, etc) qui déjà ne manquent pas de rajouter beaucoup de monde dans la rue.
Je me demande vraiment si ça vaut le coup de continuer cette pénible lecture. Enfin, il y aura peut-être une bonne surprise au bout... (non, je déconne, je fais seulement semblant d'y croire ; je suis pas madame Soleil mais je connais mon Macron sur le bout des doigts : c'est un mec sans imagination, incapable de surprendre)
Il poursuit donc : "La société que nous voulons est une société dans laquelle pour réussir on ne devrait pas avoir besoin de relations ou de fortune, mais d’effort et de travail."
Franchement ?
Une phrase comme celle-là, c'est du pur Macron, technique d'enfumage qui se croit subtile mais n'enfume que les gogos de naissance.
Parce qu'avec ce NOUS, il fait encore semblant d'être du côté de ceux qui veulent de l'équité face au travail - il paraîtrait presque communiste-, alors qu'il ne fait que défendre les intérêts de ceux qui n'ont pas besoin de travailler puisque leur capital rapporte, sur le râble des travailleurs justement. Ensuite, il n'a pas pu s'empêcher, comme d'habitude, de faire sa petite allusion aux fainéants qui ne veulent pas fournir d'efforts, pas travailler. On a bien compris, va, que dans l'esprit de ce dingo les Français ont tous un poil dans la main.
Bon, après une telle entrée en matière, je ne voyais pas une annonce un peu sérieuse sortir de cet embrouillamini de grosses ficelles. J'ai laissé tomber. J'ai mis un disque de Bobby Lapointe, ça tortille pas autant du cul pour pas dire des choses tout en faisant semblant de les avoir dites.
https://www.youtube.com/watch?v=vNSoixN_Nj0
Franchement ?
Macron me file la nausée.
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