jeudi 31 mai 2018

Le loto de la honte misèrable

J’apprends, entre ce matin et ce soir, que Macron lance le loto du patrimoine, 15 euros le billet, que 10 pour cents des mises iront à la restauration ou la protection des monuments et que les billets seront imprimés aux Etats-Unis.

Le cauchemar continue : nous sommes vraiment gouvernés par un débile ou un salaud, ou les deux.

Celui-là même qui voulait, il n’y a pas six mois, privatiser la Française des Jeux, soi-disant pour faire rentrer des sous dans les caisses de l’état ; mais vue d’ici, la manœuvre s’apparentait plutôt au sacrifice imbécile de la poule aux œufs d’or et en même temps au cadeau qu’on fait à un bon copain (Partouche, par supposition) pour le remercier d’avoir généreusement financé sa campagne des présidentielles.

Il y a certainement dans le loto actuel de quoi sauver assez de notre patrimoine… s’il ne tombe pas bientôt dans les poches d’un bandit manchot, comprenez un genre de fonds d’investissement. Surtout que seulement 10% du nouveau loto iront au patrimoine ; quel rendement faramineux ! j’entendais par exemple ce matin qu’une église dans un village de 75 habitants avait été sélectionnée pour bénéficier de la manne loto-macronesque - 5000 euros, dis donc ! Alors qu’il en faudrait au moins 100 fois plus.
- Ah bin, c’est toujours m’eux qu’ r’en, hein ?
- Oui, bin, s'il avait quémandé 1 euro 50 à chaque Français, peut-être qu'on se serait fendus pour le patrimoine... mais va-z-y, toi, donner 13 euros 50 en plus pour tu-sais-même-pas-quoi... 

Oui, 15 euros le billet ! On attige, là : les smicards n’ont même pas le droit de participer, alors ? Bon, au moins, ils ne foutront pas leur pognon dans cette connerie.

Et enfin, les billets seront imprimés aux Etats-Unis « parce qu’en France, ils auraient coûté trop chers » (sic, et sans rire).
Le message envoyé par le bon Emmanuel ("Gott mit uns", en hébreu) est parfaitement clair : l’ouvrier français coûte trop cher. Du coup, il ne mérite pas son pain. C’est pourquoi Macron le punit en le lui ôtant de la bouche.

Le raisonnement est bien sûr : produisons au moindre coût afin de dégager un max de bénéfice. Bon, mais pour quoi faire ? Pour sauver le patrimoine ? Pour redistribuer aux joueurs ? Pour piquer des taxes au passage ?
Ou pour une autre raison ? Peut-être, oui… Parce qu’il y a un truc qu’on ne comprend pas dans cette affaire : l’ouvrier imprimeur des States est-il vraiment moins cher que le polonais, le bulgare, le chinois ou l’indien ? Ca s'rait quand mêm' incroyap’, non !

Ou alors Macron a des actions dans le printing-business amerloque… 
Je vois que ça.









1 commentaire:

  1. Ou alors il a des copains qui connaissent quelqu'un qui a vu l'ours qui ... La réponse à ce libéralisme mondialisé galopant est de plus en plus urgente et passe par un minimum de nationalisme. Alain
    C'est ce qu'ont exprimé les Italiens et qui a été vite enterré par l'UE. Un nouveau déni de démocratie.

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