Ça m’a pris comme ça, d’un coup, tout à l’heure en beurrant
ma tartine. Et je suis allé fouiller dans la mécanique de mon blog
« Vous en pensez quoi », explorer les outils mis gratuitement à ma
disposition par Google pour le développement de ma petite entreprise de
publication de ma pensée (nulle autre), que jusqu’à présent j’ai utilisés sans
trop me poser de questions, étant peu curieux de nature.
Malgré que j’avais déjà survolé les diverses rubriques, j’ai
tout de même découvert plusieurs choses. Que, par exemple, je pourrais « faire
de ma passion une activité rentable », gagner des sous en acceptant de la
publicité et « être payé tous les mois ». Alléchant, hein !?
Non, pas
du tout. Le fric, je m’en fous et j’ai la pub en horreur. Enfin, jamais je ne
ferai cette crasse à des gens comme vous, qui avez eu la bonté de vous
abonner ; jamais je ne vous infligerai de la bête pub pour quelque produit qu'il soit, même pas pour des bons. « La pub nous prend pour des
cons, la pub nous rend cons. » Fameux slogan de Hara-Kiri avant qu’il
devienne Charlie -Hebdo. Et comme c’est vrai !
Non mais, vous avez vu ces clips vantant
des chips, des assurances et des vérandas, qui nous présentent, nous - car
c’est bien vous et moi que nous observons alors en pleine action sur l’écran -,
comme des gosses, des abrutis ou des débiles, pipi caca lolo, mal élevés, en
proie aux sentiments les plus vils, envie, jalousie, intempérance ? Vous
avez vus comme ils évitent surtout bien de solliciter notre intelligence ?
Et puis, je ne connais rien de plus agaçant que ces sites où les multiples fenêtres de pub mettent un temps fou à s'installer, où elles s'ouvrent par surprise au moment où vous allez cliquer sur votre choix, où même on vous sort du site pour vous envoyer sur un autre... Non, pas ça. D'ailleurs, vous n'y viendriez plus.
Ca me fait penser (pour une raison personnelle et fortuite)
à cette pub pour la DMLA. Vous vous rappelez… la dame âgée qui se cache un œil
et qui ne voit plus que la moitié de son petit-fils ? Et la voix très
sérieuse qui dit que vous devriez aller dare-dare consulter votre toubib ?
Dès le début, je me demandais pourquoi on faisait de la pub pour un truc si
rare, qui n’arrive que juste avant que vous cassiez votre pipe alors qu’il existe
des tas de maladies bien plus graves à prévenir. Louche, non ?
Bon, depuis, j’ai eu un petit problème à l’œil (pas grave),
mais voilà pas que l’ophtalmologiste me détecte en prime un commencement (oh,
presque rien, mais…) de DMLA. Pourtant, je n’ai jamais remarqué le point noir,
ni les lignes qui dévient ! J’ai donc un doute (oui, je suis suspicieux de
nature) Mais quoi, je suis bien obligé de lui faire confiance, avec toutes ses
machines qui me scannent… Je vais donc acheter mes médicaments et là, que vois-je ?
Eh ben, qu’il ne s’agit que de simples compléments
alimentaires, des plantes, du gingko biloba, des acides gras, des vitamines, et
autres machins que tu avales aussi quand tu manges une banane (c’est l’ophtalmo
elle-même qui me l’a dit). Et elle m’en a filé pour six mois, dis donc. Six
mois pour empêcher que la maladie progresse ? Mais non ! En fait, je
réalise que c’est tout le restant de ma vie que je devrai en prendre !
Sinon, la tache va s’agrandir, je deviendrai aveugle... Ca y est, j’ai peur. Au secours, docteur ! Je
suis hameçonné. Même que c’est pas remboursé par la sécurité sociale, je vais continuer
d’en prendre - on ne sait jamais.
Allez, je vous charrie. Je vais prendre les deux premières
boîtes (je les ai payées quand même) et après je mangerai des myrtilles et du poisson. Paraît même que le vin
rouge est bon aussi pour la vue. OK, je me soignerai au moins avec de bonnes choses. Et l'ordonnance, je la dépose dans la poubelle.
Accessoirement, je me pose la question suivante, qui est en
fait la question essentielle : à qui profite le crime ? Qui a intérêt
à ce que tu aies peur de la DMLA ? Le laboratoire qui fabrique ces pseudo
médicaments, parbleu, mais c’est bien sûr ! Alors je me demande
aussi qui a financé cette pub DMLA qui avait des airs de campagne de prévention par la sécurité sociale. Le même
laboratoire. Bingo ! La pharmacie, de plus en plus souvent, c'est l’art de nous soigner avec des riens
qui coûtent cher, si possible pour des maladies qu’on n’a pas.
Deuxième découverte concernant ce blog : les « campagnes ».
Google pourrait me rendre plus visible, sur la toile. C’est, je crois, ce qu’on appelle le
référencement. Concrètement, si c’est bien fait, quand vous entrez dans un
moteur de recherche « toutou » ou « money » ou
« météo », ou n’importe quelle connerie, mon blog apparaît aussitôt
le premier des 113.289.245.044 réponses trouvées en 2 virgule 157 secondes. Ouaf ! C’est sûr, comme ça, on peut se faire des millions d’abonnés, de visionnages en
tout cas, partout sur la planète, même des gens qui ne comprennent pas un traître mot
de Français. Evidemment, le référencement, ça se paie. Du coup, faudrait que j’accepte
les pubs pour rentrer dans mes frais…
Mais non, je n’ai pas envie de millions d’amis à la mode de
Facebook, vous me suffisez largement. Enfin, si vous étiez un peu plus
nombreux, je ne me plaindrais pas, hein, on est bien d’accord. Mon désir d’être
lu n’est cependant pas du tout narcissique, encore moins maladif : je n’ai
rien à prouver et je m’estime assez raisonnablement, je crois. J’écris parce que j’aime écrire,
et je le partage parce que j’aime partager. Tout au plus me crois-je obligé de
militer un peu pour la cause et les idées qui m’ont fait rejoindre la France
Insoumise. N’allez pas chercher plus loin.
Le dernier truc, c’est comment fonctionne le système des
commentaires. Je croyais que tout le monde et n’importe qui pouvait en poster
au bas de chacun de mes articles. Et alors parfois je me désolais d’en avoir si
peu. Mais je viens de découvrir que seuls les « utilisateurs
inscrits » (les abonnés, je pense) y sont autorisés automatiquement. J’ai
donc cliqué sur la case « tout le monde » et normalement vous devriez
maintenant pouvoir commenter à votre guise. Si ce n’est pas le cas, faites-le
moi savoir, je tâcherai de remédier à la chose.
J’ai vu en même temps que Google m’avertit incidemment que le
commentaire peut poser problème, en la personne de l’anonyme enragé ou
malintentionné qui posterait des injures et autres saletés sur « ma page ».
Si je désirais verrouiller ce qui paraît publiquement sur le blog, j’aurais ainsi la
possibilité de modérer les commentaires.
Modérer, voilà un mot qui m’a frappé lorsque je l’ai entendu
pour la première fois ; c’était à la télé, il y a pas mal d'années déjà, où le présentateur devenait tout à coup un
modérateur. Modérer, c’est baisser le ton, faire moyen, ébarber sur les bords, empêcher
l’esclandre. Le présentateur télé était ainsi ipso facto investi d’une tâche de
raboteur partial, coupant la parole, interdisant tout ce que la chaîne ne
voulait pas entendre, bref, le présentateur devenait un censeur - assumé !
Nous avons assisté là à l’intronisation du politiquement correct comme principe
fondamental de la communication télévisuelle.
Remarquez bien que depuis que le direct a disparu des
émissions de télé (oui, car il n’y a plus de vrai direct, tout est maintenant diffusé
avec un décalage plus ou moins grand - quelques minutes parfois - qui permet
toujours de couper des passages indésirables et de manipuler le spectateur, eh
bien, depuis ça, on ne dit plus modérateur à la télé. Plus besoin ! Retour
au mensonge originel : présentateur, ça fait impartial, mais la censure politiquement correcte est plus que jamais en vigueur.
Sur Internet, c’est un peu pareil. Mais moi, ça ne m’intéresse
pas. Je ne veux pas censurer. Vous pouvez donc vous lâcher. Seul truc :
les anonymes, si l'odeur de vos commentaires m'indispose, je vous supprime. (virtuellement, s’entend).
Je ne savais pas qu'il fallait payer pour figurer en tête de gondole, mais, après tout, c'est dans la logique du marketing et de la publicité.
RépondreSupprimerCe ne sont donc pas forcément les sites les plus visités qui apparaissent en premier, mais les plus profitables ou ceux porteurs d'un message qu'on diffuser le plus largement possible. Alain