Hier, dimanche soir, sur France 2, deux infos devaient nous interpeller.
D’abord, il y a la disparition de l’art de la danse du
ventre en Egygte, à cause du retour de l’islam radical. Avant, elles étaient des
milliers de danseuses ; aujourd’hui, il n’en reste même pas une cinquantaine.
Et le reportage de suggérer que la danse du ventre est une expression de la
liberté. A moi, vu d’ici, ce me semble plutôt une expression du pouvoir de
l’homme sur la femme, de la soumission de la femme à la poigne de l’homme.
L’autre info d’hier soir, c’était ce doyen de la faculté de
Montpellier qui a envoyé des cagoulés tabasser les étudiants grévistes (dont,
avant ça, on n’avait pas entendu parler sur France 2).
Vous pensez ce que vous voulez, que le blocage de
l’université n’est pas légitime, que ces étudiants sont des terroristes, mais vous
n’organisez pas un pogrom à coups de battes de base-ball pour les déloger. Vous
laissez la justice et la police faire son boulot, avec ses flash-balls et ses grenades
lacrymogène. Vous pouvez aussi laisser les autorités politiques discuter,
négocier, résoudre la situation.
Ce qui choque dans cette affaire, c’est que des gens puissent
se croire autorisés à rendre la justice et faire la police par le moyen d’une
violence sans limites qui laisse assez entrevoir à quel point ils sont guidés
par le sentiment de haine pour ceux qui ne pensent pas pareils qu’eux. Ces vaillants
briseurs de grève sont-ils donc du Front National ? Certainement pas,
sinon, les journalistes se seraient dépêchés de le dire. Et puis le futur ex-FN
n’a actuellement pas l’esprit à casser de l’étudiant ; au contraire, ce qui gêne Macron le réjouit... Sont-ils d’autres groupuscules d’extrême-droite ? Que nenni. D’extrême-gauche ?
Evidemment pas. Alors qui ? (Ce matin sur France Inter, j’entends qu’il
s’agirait d’« identitaires » ; l’art vicieux de ne rien dire, mais
de laisser supposer).
Eh bien non ! Qu’est-ce qui reste, alors ? Ce sont bien sûr des ultra-libéraux qui ne
supportent pas que les esprits libres mettent leur grain de sable dans leur
petit système de caste. Ce sont des admirateurs, des disciples d’Emmanuel
Macron qui ne supportent pas que leur gourou soit contesté. C’est Macron lui-même,
avec sa morgue, sa férocité et sa rigidité assumées, qui a créé cette milice
spontanée.
Que ces voyous se sentent aussi forts aujourd’hui, plus
forts que la police, que la justice, foulant aux pieds la démocratie, jusqu’à
casser la gueule de ceux qui se défendent d’eux, donne en effet une idée du
sentiment de toute puissance qui règne en ce moment du côté de « En Marche »
et qui s’exprime régulièrement par le mépris cynique de ses cadres et de son leader
à l’égard du contribuable, du travailleur, du retraité, du peuple qui essaie de ne
pas se laisser bouffer par eux.
C’est en faisant peur, à coups de battes de base-ball, que
tous les totalitarismes se sont imposés. Mais dans le cas présent, il faudrait encore que le
peuple acquiesce, ce dont je doute tout de même. Cette violence est donc
peut-être une première manifestation de faiblesse…
Attendons les conclusions de l’enquête, dont France 2, la
télévision du régime, ne manquera pas de ne pas nous faire part, s’il
apparaissait que j’ai raison. A cet égard, un indice révélateur : on n’a
pas entendu que le premier ministre ou le président de la République aient, sinon
condamné, du moins regretté cette ignominieuse bastonnade (ça leur aurait arraché la gueule !?).
Qui ne dit mot
consent.
Il faut couper tout ce qui dépasse et pourrait faire de l'ombre à nos dirigeants et à leurs visées libérales antisociales, quitte à accuser de tous les maux ces empêcheurs de tourner en rond. Le groupe de Tarnac, Rémi Fraisse en sont les exemples récents de la répression brutale qui vise à mater, à éviter toutes tentatives libertaires futures. Et vous pouvez toujours manifester votre mécontentement, on n'en tiendra pas compte. Alain
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