lundi 26 mars 2018

Danse du ventre, cagoules et battes de base-ball

Hier, dimanche soir, sur France 2, deux infos devaient nous interpeller.

D’abord, il y a la disparition de l’art de la danse du ventre en Egygte, à cause du retour de l’islam radical. Avant, elles étaient des milliers de danseuses ; aujourd’hui, il n’en reste même pas une cinquantaine. Et le reportage de suggérer que la danse du ventre est une expression de la liberté. A moi, vu d’ici, ce me semble plutôt une expression du pouvoir de l’homme sur la femme, de la soumission de la femme à la poigne de l’homme.

L’autre info d’hier soir, c’était ce doyen de la faculté de Montpellier qui a envoyé des cagoulés tabasser les étudiants grévistes (dont, avant ça, on n’avait pas entendu parler sur France 2).

Vous pensez ce que vous voulez, que le blocage de l’université n’est pas légitime, que ces étudiants sont des terroristes, mais vous n’organisez pas un pogrom à coups de battes de base-ball pour les déloger. Vous laissez la justice et la police faire son boulot, avec ses flash-balls et ses grenades lacrymogène. Vous pouvez aussi laisser les autorités politiques discuter, négocier, résoudre la situation.

Ce qui choque dans cette affaire, c’est que des gens puissent se croire autorisés à rendre la justice et faire la police par le moyen d’une violence sans limites qui laisse assez entrevoir à quel point ils sont guidés par le sentiment de haine pour ceux qui ne pensent pas pareils qu’eux. Ces vaillants briseurs de grève sont-ils donc du Front National ? Certainement pas, sinon, les journalistes se seraient dépêchés de le dire. Et puis le futur ex-FN n’a actuellement pas l’esprit à casser de l’étudiant ; au contraire, ce qui gêne Macron le réjouit... Sont-ils d’autres groupuscules d’extrême-droite ? Que nenni. D’extrême-gauche ? Evidemment pas. Alors qui ? (Ce matin sur France Inter, j’entends qu’il s’agirait d’« identitaires » ; l’art vicieux de ne rien dire, mais de laisser supposer).

Eh bien non ! Qu’est-ce qui reste, alors ?  Ce sont bien sûr des ultra-libéraux qui ne supportent pas que les esprits libres mettent leur grain de sable dans leur petit système de caste. Ce sont des admirateurs, des disciples d’Emmanuel Macron qui ne supportent pas que leur gourou soit contesté. C’est Macron lui-même, avec sa morgue, sa férocité et sa rigidité assumées, qui a créé cette milice spontanée.

Que ces voyous se sentent aussi forts aujourd’hui, plus forts que la police, que la justice, foulant aux pieds la démocratie, jusqu’à casser la gueule de ceux qui se défendent d’eux, donne en effet une idée du sentiment de toute puissance qui règne en ce moment du côté de « En Marche » et qui s’exprime régulièrement par le mépris cynique de ses cadres et de son leader à l’égard du contribuable, du travailleur, du retraité, du peuple qui essaie de ne pas se laisser bouffer par eux.
C’est en faisant peur, à coups de battes de base-ball, que tous les totalitarismes se sont imposés. Mais dans le cas présent, il faudrait encore que le peuple acquiesce, ce dont je doute tout de même. Cette violence est donc peut-être une première manifestation de faiblesse…

Attendons les conclusions de l’enquête, dont France 2, la télévision du régime, ne manquera pas de ne pas nous faire part, s’il apparaissait que j’ai raison. A cet égard, un indice révélateur : on n’a pas entendu que le premier ministre ou le président de la République aient, sinon condamné, du moins regretté cette ignominieuse bastonnade (ça leur aurait arraché la gueule !?). 
Qui ne dit mot consent. 









1 commentaire:

  1. Il faut couper tout ce qui dépasse et pourrait faire de l'ombre à nos dirigeants et à leurs visées libérales antisociales, quitte à accuser de tous les maux ces empêcheurs de tourner en rond. Le groupe de Tarnac, Rémi Fraisse en sont les exemples récents de la répression brutale qui vise à mater, à éviter toutes tentatives libertaires futures. Et vous pouvez toujours manifester votre mécontentement, on n'en tiendra pas compte. Alain

    RépondreSupprimer