lundi 9 octobre 2017

La comédie du pouvoir - 16.4 La-France, c’est du blabla.

Oui, quand vous entendez dire "La-France", méfiez-vous !

Exemple : Macron prétend défendre les intérêts de La-France.
C’est un menteur, d’abord parce qu’il sous-entend que la France, c’est nous, les gens qui y travaillent et y vivent, alors que La-France n’est dans son discours qu’un concept outil, un baise-couillon pour, avec notre assentiment, arriver à ses fins : mettre à genou l’état français, seul et dernier pouvoir gênant l’oligarchie financière toute préoccupée d’étendre sa mainmise sur la société et de défendre ses seuls intérêts, du fric, du fric, du fric.

Macron est un menteur aussi parce que depuis qu’il est au pouvoir (depuis Bercy) il n’a fait que dilapider le patrimoine industriel d’excellence de La-France ; au profit d’autres pays, nous laisse-t-on à penser. C’est vrai pour ce qui concerne les entreprises dont l’état français était propriétaire : capital dilapidé. Mais les nouveaux propriétaires ne sont pas des pays, ce sont des vautours capitalistes qui n’en ont strictement rien à cirer des pays, et donc de La-France. La preuve : ils ne s’émeuvent pas du tout quand les chantiers navals de Saint-Nazaire sont vendus aux Italiens (vous avez entendu le MEDEF ?), ils s’en réjouissent au contraire, car c’est leur propre business qui en profite, tout en continuant de planquer leur pognon aux Caïmans ou au Luxembourg pour ne pas payer d’impôts en France, qui est pourtant le pays où les riches paient le moins (abonnez-vous à Mediapart pour en savoir davantage).

L’état français aurait pu continuer de toucher des dividendes de tous ces fleurons français, et continuer de les diriger pour notre bien commun, mais non, Macron a liquidé le capital de l’état pour expressément y rendre l’état minoritaire, de façon que, lorsque je ne sais quel monstre multinational devenu majoritaire voudra licencier en France, délocaliser en Inde, pomper tout le fric pour mettre ensuite l’entreprise en liquidation et jeter les salariés français à la rue, il pourra le faire - avec la bénédiction de Macron ! - en toute légalité.
C’est bien en cette circonstance que le mot légalité sent fort la dictature du capital : sous prétexte qu’on possède une entreprise, on peut légalement ruiner la vie des gens qui y travaillent. « La propriété, c’est le vol », la formule n’a rien perdu de sa pertinence.

Mais il ne faudrait pas croire que les salariés indiens seront mieux lotis après ça. Au contraire : ils trimeront toujours comme des bourriques et en prime, avec à la fin un tout petit peu plus de pouvoir d’achat sans doute, ils mettront le doigt dans l’engrenage qui fera d’eux des esclaves, définitivement aliénés par le crédit et la frénésie de posséder l’inutile.

Il ne faudrait pas croire non plus que les travailleurs italiens seront gagnants. En fait, rien ne changera pour eux, pas plus que pour les travailleurs américains. Car Macron n’a pas vendu Alsthom aux Américains, il l’a vendue à une société de droit américain, qui garde les mêmes actionnaires français, et qui, plus vite que l’éclair, est en train de liquider la boutique pour en sucer toute la moelle.
Avec la bénédiction de Macron, qui vient en outre de signer dans notre dos le CETA qui permettra aux multinationales de faire condamner La-France, l’état français, nos porte-monnaie, si une loi, disons écologique ou sanitaire, par exemple, entravait la liberté du commerce. Monsanto-Bayer, pas content qu’on interdise son poison glyphosate (le fameux ROUND-UP), pourra ainsi toucher des milliards de compensation pour manque à gagner. Eh oui, les gueux, la santé a un prix.

Vous avez compris ? Dans le libéralisme, il n’y a que le profit qui est libre. Les travailleurs américains, italiens, indiens ou français comptent pour du beurre. Macron, fils spirituel de Sarkozy, le mafieux en ce moment taquiné par la justice pour de multiples affaires, défend uniquement les intérêts des financiers et des actionnaires, quelles que soient leurs nationalités.

Alors quand il profère « La-France », bouchez-vous les oreilles, tapez sur des casseroles, mais surtout ne le croyez pas.


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