« Le seul responsable, c’est moi. » Eh bien, c’est
enregistré, Manu. Tu avoues enfin que tu es responsable de tout.
En fait, écoutant ton discours, je comprends que tu n’es
responsable de rien : Benalla n’a jamais bénéficié de tes largesses aux
frais du contribuable et il t’a trompé « à l’insu de ton plein gré ». En
revanche tu dis assumer la sanction, la seule chose qu’on n’irait pas te
reprocher si elle était vraie. Arrête de te foutre de notre gueule, Manu.
Tu voulais faire ton courageux mais ton intervention n’avait
rien du tout de courageux car c’est bien contraint et forcé que tu es sorti de ton hiératique
mutisme - pas vrai ? Pour moi, ton discours avait plutôt le goût de
l’amertume, et j’y ai senti aussi la rage du désespoir. J’ai en effet bien
remarqué comme tu essayais de réprimer le tremblement de ta voix. Ah, comme ça a
dû te faire mal de consentir à cet sorte de contrition.
Tu l’aurais fait devant le peuple, à la télé, par exemple, en
disant « en effet, j’ai merdé, par pusillanimité, je demande pardon, mais
j’ai compris la leçon… » ça aurait eu un peu de panache. On aurait
compati, on y aurait même peut-être cru. Mais là, à la sauvette dans un
cocktail, faisant de surcroît de l’humour, comme si les faits n’étaient pas
sérieux, comme si le peuple n’avait pas besoin d’explications… à mon avis, tu auras
beaucoup, beaucoup déçu.
Et alors quand tu lâches, comme on fait la nique ou un doigt
d’honneur, « Qu’ils viennent me chercher », mon Dieu, comme c’est
puéril ! Tu n’as pas pu t’empêcher, hein ? Napoléon de cour d’école,
va. Cabotin, matamore ! Au lieu de faire amende honorable, tu continues de
bomber le torse. Mais les chiens t’ont levé, Manu ; et vont tellement
venir te chercher qu’ils finiront par te forcer, tout intouchable Président de
la République que tu es.
Tu veux mon avis ? Ta gestion de cette affaire
s’assimile à un suicide. Elle va même, par réaction, convertir un tas de gens
à… l’idée d’une sixième république, tiens ! Alors un conseil : si tu veux un peu
rattraper le coup, baisse d’un ton, hein !
Bien à toi
Voilà un homme qui ne s'est jamais présenté à une élection, sauf une, porté par les puissances des banques.
RépondreSupprimerVoilà un homme qui a fui tous les débats sauf un gagné d'avance face à Marine.
Voilà un homme qui bombe le torse quand il trône au milieu de sa Cour.
Il est où, il est où le donneur de leçons?
Alain