Pour ceux qui ne supportent plus les infos à la télé, en voici
des nouvelles. Non, je ne suis pas maso, j’entretiens seulement, je nourris, ma motivation
à militer pour changer ce monde passablement merdique.
Allons-y ! 2 juillet 2018, entre 19h35 et 19h50, ça y était :
on avait atteint le pic… de la communication oiseuse et indigente faite exprès pour
noyer le poisson de l’info - et nous avec. C’était sur France 3, une des carpettes
à Macron, avec, à la matraque, notre bonne Lorraine, l’hettangeoise Carole Gaessler.
Pouacre !
Deux accidents mortels en montagne, vite bâclés, le temps surtout
de rassurer les touristes, qu’ils ne boudent surtout pas le canyoning, ni la
Corse, ni la descente de glacier à pieds nus, ni le massif du Mont-Blanc, puis
plus rien, rien d’autre que la canicule. Et pourtant, du micro-trottoir citadin au
micro-plage d’un quelconque lac où ne vont que ceux qui n’ont pas les moyens de
la Côte d’Azur, en passant par l’étuve des couloirs de l’hôpital public, ce n’était
que du vent, du vent qui malheureusement ne rafraîchissait même pas l'atmosphère. Au
contraire, elle m’a échauffé la bile, la Carole.
Parce que là tu assistes, médusé (car c’est à peine croyable
qu’ils osent un truc pareil) à un bon quart d’heure d’un défilé de mouches du coche,
toutes plus imbues et sérieuses les unes que les autres : d’abord tu as les
experts en déshydratation, genre toubib, puéricultrice ou capitaine des
pompiers, qui t’expliquent les uns et les autres, redondants, qu’il ne faut pas
picoler, bien se mouiller au dedans et au dehors, et se mettre à l’ombre, voire
squatter la clim des supermarchés, etcetera ; et là-dessus se pointe la ministre de
la santé en personne ! Elle s’est déplacée jusque dans le midi, la brave, l’air
grave et préoccupé, inquiète même ! (mais que pour les caméras, on n'est pas dupe)… mais elle n’a rien à dire, la pauvre (c’est
qu’on avait annoncé que le gouvernement - et elle en premier - s’occupait du
problème, mais en ce moment, ils n’ont pas le temps, avec Benalla, Macron qui
se terre - boude, peut-être - et tout ça, vous comprenez…) alors madame Buzyn a
fait seulement un petit coucou, elle a pris la température avec une mine doublement inquiète (oui, on voit bien qu’elle
est surprise par la chaleur, la clim devait marcher trop fort dans son avion).
Bon, enfin, avec tout ça, tu comprends que nous, on est trop
cons, pas capables d’inventer tout seuls le chemin de la soif au verre.
Putain, ça fait chier. Combien de temps ça va encore durer
ces infos de merde ?
Quoi ?
Quatre ans ?
T’es sûr ?
Putain, retiens-moi où je leur pose une bombe !
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